Écrire, oui, mais pour qui?

Écrire pour soi-même? 
C'est certain! 
Faire sortir de soi ce qui s'y trouve en sourdine et ne demande qu'à jaillir, rejaillir, et pourquoi pas fleurir...

Mais pour fleurir, ne faut-il pas, aussi, disséminer, telles de petites graines qui volent par monts et par vaux? Qui s'éparpillent et qui, une fois écloses, grandissent, nous émerveillent et ne demandent qu'à être touchées, humées, lues et regardées...


Oui, mais par qui? Nous y revoilà. Par nous, dans quelques années, l'oeil un peu mouillé de tendresse sur nos maladresses? Par nos enfants, amis, notre famille? Mais qui sait si cela les intéressera vraiment? À chacun sa langue, ses mots, ses passions. On ne pourra quand même pas leur en vouloir si nos écrits ne les font pas vibrer autant que nous! Nous en voudraient-ils, eux, de ne pas aimer passer des heures sur leurs jeux vidéos, devant leurs matchs de foot ou leurs séries télé?

Reste donc à espérer susciter l'intérêt d'une poignée de gens, qui pourraient être sensibles à notre style, notre vision du monde, notre façon de mettre bouts à bouts textes et mots, de sorte d'en faire quelque chose de surprenant, d'attrayant et de beau...

Autant le dire tout de suite, le travail est phénoménal et le résultat très incertain!

Qui de nous, d'ailleurs, pourrait avoir l'audace de trouver ses écrits "beaux et attrayants"?
Ne faudrait-il pas avoir un ego démesuré pour y croire?
À moins, au contraire, que le manque de confiance en soi constitue le véritable moteur dans l'acte d'écrire, quand l'oral nous ricane au nez tandis que l'écrit semble nous tendre les bras...

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