Des mots qui s'imposent?
Je ne vais pas attendre qu'on m'autorise à écrire pour écrire. Je ne vais pas attendre qu'on me dise : "Vas-y, écris-nous quelque chose!" pour m'y mettre. Non. J'écris, c'est tout. J'écris, très simplement. Je m'éveille au petit matin et les mots sont là. En ronde, en file indienne, par groupes de deux, trois, ou quatre, qu'importe! Je vois bien qu'ils se soutiennent. Ce sont des solidaires. Il y en a aussi à l'allure timide, qui se mettent à couvert. Ceux-là sont des solitaires, qui n'ont pourtant pas envie de se taire! Est-ce une urgence quand je les trouve ainsi à ma porte? Pas forcément. Mais ils sont là, en alerte, qui conversent bruyamment. Je me contente de les saisir avant qu'ils ne disparaissent pour un moment, ou définitivement. Et puis je les observe sans rien dire, histoire de voir ce qu'ils ont dans le ventre. Ou juste pour écouter, sans jugement, ce qu'ils ont à me dire aujourd'hui, qui sera peut-êt